Histoire de la reliure au Québec
Ce texte est tiré d’une conférence présentée par Monique Lallier le 21 février 2007 à la BanQ, ensuite mise à jour par Marie-Marcelle Bégin. Deux relieurs qui s’intéressent à l’histoire de leur art.
Ce texte est tiré d’une conférence présentée par Monique Lallier le 21 février 2007 à la BanQ, ensuite mise à jour par Marie-Marcelle Bégin. Deux relieurs qui s’intéressent à l’histoire de leur art.
Le début de la reliure au Québec est
directement lié au début de l’imprimerie. Mais l’imprimerie a longtemps été
banni au Québec et en Amérique en général. La classe dirigeante y trouve un
format de sédition, les publications sont donc très contrôlées et les livres
nous viennent de France et d’Angleterre.
La première mention de reliure se
trouve dans les livres de comptes de l’église Notre-Dame de Montréal. Jean
Sanchagrin, libraire et relieur, y avait relié les livres de compte. La reliure
était utilitaire et de facture commerciale.
C’est dans la ville de Québec, siège du gouvernement, que
l’imprimerie s’implante au Québec. En 1764, William Brown de Philadelphie et
natif d’Écosse, ouvre la première imprimerie avec son associé Thomas Gilmore.
Ils créent la Gazette de Québec qui durera plus de 50 ans. Ce fut le début
d’une longue tradition et au milieu du XIX Siècle 42 relieurs étaient
enregistrés dans la ville de Québec. Plusieurs relieurs avaient atteint un haut
degré de qualité mais en général les reliures étaient simples avec un peu de
dorure ou un décor à froid.
Victor Lafrance et ses trois
frères sont fils d’un père relieur et d’une mère qui pratique l’enluminure. Ils
apprennent tous le métier de leur père et ensemble ils ouvrent des ateliers à
Toronto et Ottawa entre 1865 et 1874. Victor est le plus talentueux et en 1874
il revient à Québec et s’associe avec son oncle Ambroise Lafrance et en 1881,
il s’associe avec Télesphore Lemieux et forme la prochaine génération
d’excellents relieurs : Bérubé, Chabot, Coté, Fournier.
En 1889 Victor Lafrance ouvre son propre atelier, rue Buade
près de la Basilique Il sera le premier relieur canadien Français à gagner
plusieurs médailles pour ses reliures à l’Exposition Universelle de Paris en
1878. En 1877, il avait remporte la médaille de bronze à l’exposition provinciale
de Québec.
A Montréal, la scène de la
reliure est beaucoup plus tranquille. Bien sûr, les libraires et les imprimeurs
annoncent le service de reliures mais aucun relieur d’art n’émerge de cette
époque.
Au début du XXe siècle, Cornelius
Déom libraire de grande réputation, importe plusieurs ouvrages reliés. Et c’est
chez Déom que Louis Forest développa sa passion pour la reliure. Il était à
même d’admirer les chefs-d’oeuvre de la reliure française de l’époque.
C’est aussi au début des années
20 que Louis-Philippe Beaudoin apprenti à la Librairie Beauchemin
ira à Paris, étudier à l’École Estienne pendant quatre ans sous l’hospice du
gouvernement du Québec avec la promesse d’ouvrir une école où monsieur Beaudoin
enseignera la reliure.
A son retour en 1927, le gouvernement refuse les fonds pour
ouvrir l’école. Désappointé, Beaudoin ouvre un atelier avec Hector Perrier et
Benoît Laberge. Pendant les prochains 10 ans il développera son entreprise avec
beaucoup de succès. Son atelier était le seul à offrir les services complets de
reliure, dorure sur tranche, dorure sur cuir et enluminure avec Roland
Charlebois.
Plusieurs expositions furent organisées durant cette même
période. Beaudoin lui-même et Marguerite Lemieux exposent leurs reliures d’art.
L’exposition généra beaucoup d’intérêt dans la section des arts des quotidiens
montréalais et chez les bibliophiles.
Dans son atelier, Beaudoin
forment une nouvelle génération de relieurs et doreurs : Jean-Charles Gingras,
doreur, Edward Sullivan et Léo Ayotte relieurs. Finalement, en 1937, après
plusieurs années de pression de la part de Louis-Philippe Beaudoin, le
gouvernement du Québec débloque les fonds pour l’ouverture de L’École des Arts
Graphiques et c’est en 1940 que Beaudoin déménage son équipement, incluant la
superbe collection de fers d’époque du XVIe, XVIIe, XVIIIe et XIXe siècles.
L’École des Arts Graphiques avait
un programme rigoureux, calqué sur les programmes européens. Cinq ans d’étude
où les étudiants se familiariseront avec les papiers, les colles, les cuirs,
les différents matériaux.
Ils apprendront à maîtriser les
techniques de reliure : reliure commerciale, reliure d’emboîtage, reliure soignée et enfin reliure plein cuir à
décor. Ils apprendront aussi la dorure sur tranche, le titrage à la feuille
d’or et à la machine sans oublier tous les secrets du succès en affaire. La
typographie et l’imprimerie font aussi parti du curriculum de l’École des Arts
Graphiques ainsi que la gravure avec Albert Dumouchel.
Louis-Philippe Beaudoin est définitivement celui qui a le
plus aidé à développer la reliure au Québec puisque dans son école, il a formé
la génération de relieurs qui ont fait connaître et apprécier la reliure à une
époque de développement des métiers d’art au Québec. Pierre Ouvrard, Jean
Larivière, Jacques Blanchet, Louis Forest, Louis Grypinich et Marcel Beaudoin,
fils de Louis-Philippe sont les mieux connus et ceux qui ont le plus contribué
à faire apprécier la reliure au Québec.
MARCEL
BEAUDOIN
Fils de Louis-Philippe Beaudoin,
il oeuvra toute sa vie dans le monde de la reliure. D ’abord
associé avec Pierre Ouvrard de 1948 à 1951 il s’orientera vers la reliure de
bibliothèque à laquelle il se consacrera jusqu’en 1970. Mais il n’oublie pas la
reliure d’art et s’y consacre à l’occasion pour des amis.
JACQUES
BLANCHET
Jacques Blanchet étudie avec
Louis-Philippe Beaudoin mais il n’est pas clair s’il fréquentait les cours du
soir ou le programme régulier. En 1947 il écriera un livre intitulé Essai sur
la reliure et sur les relieurs du XXe siècle. En 1948, il reçoit une bourse du
gouvernement du Québec pour aller étudier à Paris dans des ateliers privés. Ce
séjour semble avoir changé ses vues puisque certaines de ses reliures sont plus
« avant-gardistes ».
PIERRE OUVRARD
Pierre Ouvrard est bien connu au Québec et au Canada et à
été pendant plusieurs années un des rares relieurs d’art à Montréal à vivre de
son métier. Né en 1929 à Québec il a étudié avec Louis-Philippe Beaudoin
pendant cinq ans à L’École des Arts Graphiques. A la fin de ses études en 1949
il s’associe avec Marcel Beaudoin et ouvre « Les Ateliers de reliure Ouvrard et
Beaudoin ». En 1951 un tragique incendie détruira tout et Pierre Ouvrard perdra
son premier fils dans cet incendie. Après plusieurs années difficiles ou il
travaille dans l’industrie en typographie il revient à la reliure commerciale
d’abord et à la reliure d’art quand sa situation financière le lui permet.
Durant sa carrière de plus de soixante ans il réalisera des milliers de
reliures. Ses reliures d’art ont été exposées dans plusieurs institutions à
travers le monde.
En 1980, il à été reçu au sein de
l’Académie Royale des arts du Canada et en 1983 il reçut l’ordre du Canada.
De 1973 à 1999 il a réalisé toutes les
reliures à décor remises aux lauréats du prix littéraire du Gouverneur Général
du Canada.
Un très beau catalogue de ses oeuvres à été publié par les presses de l’Université d’Alberta en l’an 2000 au moment ou il a pris sa retraite et légué sa collection et ses archives à
Tirage de tête d'un catalogue
réalisés par Pierre Ouvrard - (un bloc de 16 reliures) et offerts à ses
collaborateurs lors de la sortie du catalogue 2005,
JEAN LARIVIERE
JEAN LARIVIERE
Né en 1925 à Montréal et
compagnon d’étude de Pierre Ouvrard aux Arts Graphiques il a aussi travaillé
avec Ouvrard jusqu’à l’incendie de l’atelier en 1948. Il travailla ensuite chez
Fidès jusqu’en 1961 et ensuite au gouvernement du Ottawa. En 1974 il déménage à
Chicago et travaille pour « Art Bookbinders of Chicago». En 1977 il ouvre son
propre atelier, à Chicago, « Studio Larivière ». La restauration et la
conservation occupe une grande partie de son temps. Il vendra son atelier à
Monastery Hill Bindery avant de revenir en Ontario ou il vit toujours.
Beaucoup d’autres étudiants
fréquentèrent l’École des Arts Graphiques mais s’orientent plutôt en reliure
commerciale. Vianney Bélanger fut un de ceux-là et son entreprise connut
beaucoup de succès.
PIERRE
POUSSIER
Pierre Poussier est bien connu pour
sa grande maîtrise de la dorure sur cuir. Né en 1932 en France c’est là qu’il
étudie la reliure et la dorure avant de venir au Canada. Il enseignera à
l’École des Arts Graphiques tout en travaillant chez Vianney Bélanger ou il
réalise les reliures plein cuir avec dorure. A cette époque, l’école des Arts
Graphiques fait partie du système scolaire et est logée au Collège Ahuntsic.
L’emphase est surtout portée sur la reliure commerciale et l’imprimerie puisque
l’un des buts est de trouver du travail aux étudiants à la fin de leurs études.
SIMONE BENOIT ROY
Quand Simone B. Roy ouvre L’Art
de la Reliure, atelier école, rue St-Sulpice, dans le Vieux Montréal, il y a
déjà plusieurs années que la reliure d’art n’a pas été enseignée à Montréal ni
à Québec. Il y a donc passablement d’intérêt dans les journaux et à la radio. Ce qui attire
plusieurs élèves qui veulent étudier la reliure d’art à la française. J ’ai
fait parti des premiers groupes d’étudiants avec Lise Dubois , Paule Moreau,
Odette Drapeau, Nicole Billard. La plupart des nombreux autres étudiants
étaient des dilettantes.
Née à Québec Simone B. Roy fait
l’école des beaux-arts de 1945 à 1948. Durant un séjour à Paris elle étudie
pendant 5 ans à l’Atelier pédagogique de reliure d’art à l’Anémone. Elle gradue
en 1967.
Les reliures de Simone B. Roy sont modernes. Elle incorpore des objets de métal, du papier travaillé, du plexi glass, des mosaïques de différents niveaux et des cuirs exotiques pour rendre l’effet désiré.
Mme Roy a participé à plusieurs
expositions, notamment au Musée des Beaux-Arts. Ses reliures font partie
de plusieurs collections privées et publics, dont La Bibliothèque et Archives
nationales du Québec ainsi que la Bibliothèque et Archives nationales du
Canada.
En 1976, une exposition de
reliures réalisées par Simone B. Roy, Odette Drapeau et moi eut lieu à L’Art de
la Reliure pour marquer l’expansion de l’école et mes débuts dans
l’enseignement de la reliure à l’atelier de Simone. Ce fut un beau succès qui
attira plusieurs élèves.
Le plus important c’est qu’elle a su communiquer sa passion pour la reliure
d’art et les décors. C’est grâce à elle
si Lise Dubois ,
Odette Drapeau, Nicole Billard et Monique Lallier ont pu ouvrir leur atelier
respectif, enseigner à une nouvelle génération de relieurs et propager la
reliure d’art à la française ainsi que les nouvelles techniques qui se développeront par la suite.
.
* * *
Les années 70 furent une période
très active pour la reliure au Québec. Les éditions d’art fleurissent et Roland
Giguère des Éditions Erta, Ara Kermoyan, Michel Nantel et Claude Péloquin sont
des clients de L’Art de la
Reliure. Ils produisent des éditions limitées de livres
d’artiste et ils commandent soit une reliure personnelle ou une reliure soignée
pour une édition à petit tirage ou un coffret plus élaboré pour une édition
spéciale. Toute cette activité est bénéficiaire pour la reliure. Il y a des
articles dans les journaux et les revues d’art ainsi que des émissions de
télévision. Les collectionneurs sont plus nombreux et réalisent l’importance
d’une reliure unique sur ces livres exceptionnels.
ODETTE
DRAPEAU
Après avoir étudié quelques
années avec Simone B. Roy, Odette Drapeau s’associe à l’Art de la Reliure. En 1979, elle quitte L’Art de la Reliure pour ouvrir La Tranchefile rue St-Paul dans le vieux
Montréal. Elle y reste quelques années avant de s’installer rue McNider chez
elle et plus tard rue St-Laurent. Elle ira à Paris quelques mois étudier avec
Monsieur Henry, chef d’atelier de l’atelier Mercher.
Ses reliure sont reconnaissables
entre toutes par son utilisation de peaux de poisson tannées au Québec. La
Tranchefile est aussi une école, une maison d’édition et une galerie.
Odette Drapeau à exposé à la
Bibliothèque de la Ville de Paris, à New York et dans plusieurs villes
Européennes. Elle à été la première présidente de ARA Canada et organisa en
1996, à Montréal, le Ve Forum international de la reliure d’art.
Ses reliures se trouvent dans plusieurs collections canadiennes et européennes dont la Bibliothèque et Archives du Canada et du Québec. Un profil de sa carrière fut publié dans le numéro 256 de la revue française Art et Métiers du Livre.
Deux ans plus tard, Paule se
retire et Lise continue à son atelier-école rue Mc Echran à Outremont. Elle y
est toujours et ses reliures de création sont très en demande chez les
bibliophiles et les collectionneurs.
Ces deux dernières années, elle a
réalisé les reliures pour les récipiendaires du prix littéraire du Gouverneur
Général.
Elle a gagné le deuxième prix du
Conseil des Métiers d’art en 1986 et deux mentions en 1991 et 1993.
Elle faisait aussi partie du très
beau projet Les Six Voix en compagnie de Nicole Billard, Louise Genest,
Christine Chartrand et Denise Bellemare en 1991. Chacune des participantes
travaille sur six sections qui seront par la suite réunies en six livres et
chacun des livres sera relié par un des membres du groupe. Ce projet à gagné le
premier prix de reliure à Toronto en 1992. En 2003 elle gagne le Design Award
lors de l’exposition Bookbinding 03 organisé par CBBAG. Elle affectionne les
nouvelles techniques et les maîtrise avec beaucoup de talent.
LES RELIEURS ARTISANS
Nicole Billard et Monique Lallier décident d’ouvrir leur propre atelier LES RELIEURS ARTISANS rue Laurier Ouest.
L’Enseignement occupait presque la moitié de leur temps et ils ont eu jusqu’à trente étudiants. Les étudiantes les plus célèbres sont sûrement Louise Genest et Michèle Simard. Michèle s’est spécialisée en papier marbré et a été active pendant plusieurs années. Diane André, Ginette Plouffe etMarie
Bégin ont continué à étudier avec Nicole après le départ de Monique pour les États-Unis en 1987 et font toujours de belles reliures tout en poursuivant leur carrière professionnelle ou
leur dévouement à l’AQRAL pour Marie. Elles ont eu pignon sur le rue Laurier pendant 5 ans
après quoi Monique Lallier fonde l’atelier « Les Fleurons d’Or » et y travaille jusqu’à son départ pour les États-Unis en 1987. De ces différents ateliers viendra la prochaine génération de relieurs.
L’Enseignement occupait presque la moitié de leur temps et ils ont eu jusqu’à trente étudiants. Les étudiantes les plus célèbres sont sûrement Louise Genest et Michèle Simard. Michèle s’est spécialisée en papier marbré et a été active pendant plusieurs années. Diane André, Ginette Plouffe et
NICOLE
BILLARD
En 1978, NICOLE fonde Le Point
d’Art et s’installe chez elle a Brossard. Elle à étudié la décoration et le
design à L’École des Arts Appliqués avant de découvrir la reliure. Elle étudie
avec Simone et continue comme apprentie jusqu’en 1978.
Elle participe à plusieurs
expositions dont l’Infinito en Italie où sa reliure fait partie des 100
choisies. Elle enseigne toujours à une dizaine d’étudiants tout en réalisant
des reliures pour ses clients. La restauration occupe aussi une partie importante
de son temps. Ses reliures se retrouvent dans plusieurs collections privées et
publiques. Son style est dépouillé, très design avec un grand sens des
couleurs.
LOUISE GENEST
Louise découvre la reliure pendant un séjour à Paris. Elle étudie pendant un an avant de revenir au Québec en 1976. Elle s’inscrit au premier groupe d’étudiants à qui j’enseignerai à L’Art de
Louise ouvre son atelier à Outremont et accepte plusieurs
élèves. En 1983, Louise et Johanne Hannisbourg fondent l’Association des
Relieurs du Québec dont le but est de promouvoir la reliure et ses relieurs.
Une exposition de reliures est organisée au Collège Saint-Laurent avec beaucoup
de succès.
Les reliures d’art de Louise sont très
influencées par les techniques de couture apparente et elle marie très bien
les décors modernes à ces techniques anciennes. Elle est une récipiendaire du
prestigieux prix Saidy Bronfman. Elle a aussi été reçue « Meister der
Einbandkunst » en Allemagne et elle a obtenue le Grand prix des métiers d’art
du Québec et celui de la Guilde canadienne des relieurs. Ses reliures font
partie de plusieurs collections privées et publiques, notamment la Bibliothèque
et Archives nationales du Québec et du Canada.
Louise à été très active et a
donné plusieurs ateliers au Québec, à Toronto, aux États-Unis et en Europe. Il
y a quelques années, Louise a délaissé la reliure au Québec pour aller vivre
dans un monastère bouddhiste en France.
LORRAINE CHOQUET
Née à Varennes en 1950, elle a
étudie à l’Université du Québec à Montréal en histoire, au Cegep du Vieux
Montréal en design, a l’atelier de Lise Dubois et avec la Guild of Book Workers à San
Francisco. Elle fut lauréate du Prix Jean-Marie Gauvreau-Molson lors du Salon
des métiers d’art du Québec en 1989 et gagne la médaille d’or aux Jeux de la
francophonie tenus au Maroc.
Sur le site du Conseil des
Métiers d’art du Québec, Lorraine Choquet décrit son métier comme suit : «
Relier un livre c’est matérialiser l’essence du verbe. C’est mêler la parole à
la ligne, à la couleur et à la
texture. C ’est lui donner une forme. C’est parler à l’oeil,
au toucher ainsi qu’à l’esprit. La reliure, comme tout art, est un langage, une
démarche, un besoin de perfection, de dépassement. C’est la recherche de la
durée. »
CHRISTINE CHARTRAND
Depuis une dizaine d’années Christine fait de
Depuis cinq ans elle travaille à une
série de reliures qui lui permet de mettre en valeur son travail de peintre.
Elle participe à plusieurs
expositions locales et internationales. Ses reliures font partie de plusieurs
collections privées et publiques.
DIANE
ANDRÉ
Chez Diane, la reliure est un passe-temps qui la passionne. Elle
faisait partie du premier groupe d’élèves qui se sont inscrites à L’Art de la reliure. Elle
affectionne les mosaïques de cuir et ses reliures ont toujours un rapport
étroit au contenu du livre. Très minutieuse, elle réalise quelques reliures par
année. Ses reliures ont été choisies dans plusieurs expositions prestigieuses
en Amérique et en Europe.
Elle poursuit avec beaucoup de
succès sa carrière de biologiste.
HELENE
FRANCOEUR
Hélène découvre la reliure en
1985, à Chicoutimi à l’atelier de Léon Gamache ou elle à suivi ses premiers
cours. En 1992, elle ouvre son atelier à Québec. Depuis, elle poursuit sa
formation en autodidacte et de façon plus formelle auprès de maîtres relieurs
de Montréal, de Toronto, des États-unis et d’Europe.
Elle participe à de nombreuses
expositions provinciales, nationales et internationales et à la très remarquée
exposition en duo « Une passion à quatre mains » présentée à Montréal et Québec
en 1998 et 1999.
Elle à reçu le William Cowley
Award for fine Binding de la Guilde canadienne des relieurs et artistes du
livre mieux connu sous le nom CBBAG en 1998.
Elle est conseillère de ARA
Canada et membre de plusieurs associations de relieurs.
Ghislaine Bureau vit à Québec où elle partage l’atelier La Parure avec Jonathan Tremblay.
Elle a été formée par des maîtres
réputés, en France, en Belgique et au Québec. Elle participe à de nombreuses
expositions nationales et internationales.
Elle est vice-présidente d’ARA
Canada.
JONATHAN TREMBLAY
En 1991 Jonathan Tremblay obtient
un baccalauréat en génie électrique de l’Université de Sherbrooke.
De 1993 a 1996 il complète un
diplôme en design d’intérieur à Québec.
Il étudie ensuite à la Tranchefile
et fréquente plusieurs ateliers dont Arrowmont au Tennessee.
En 1996 il ouvre avec Ghislaine
Bureau l’atelier « la Parure » a Québec où il enseigne la reliure et accepte
des apprentis.
Il est très impliqué dans le milieu de la reliure et il a reçu plusieurs prix dont le « Golden Book » à la Bibliothèque d’Estonie en 2000.
Ses reliures font parties de
collection privée et publique dont la Bibliothèque et Archives Nationales du
Québec.
ISABELLE POITRAS
Ses premiers pas en reliure sont
avec Jonathan Tremblay, a Québec en 1999. En 2000, elle fréquente la
Tranchefile et y acquière une formation de base en reliure avec Odette Drapeau.
Elle pratique aussi la calligraphie et suit plusieurs ateliers tant a Montréal
qu’à Québec. En 2001 et 2003, elle remporte le 2e prix au Symposium
international de la reliure d’art à Vilnius en Lituanie.
LOUISE MAUGER
Née en Gaspésie
Louise Mauger débute en reliure par une formation à Québec où elle acquiert les
bases du métier auprès de plusieurs formateurs dont Ursule Turmel, Hélène
Francoeur et Jonathan Tremblay. Par la suite elle expérimente diverses techniques avancées en
reliure par des classes de maître.
Dès 1997, elle ouvre à Kamouraska l’atelier de
reliure l’Écritoire. Peu à peu Louise Mauger s’éloigne de la reliure de
service pour se consacrer de façon plus exclusive à la reliure d’art.
Boursière du Conseil des arts et des lettres du Québec (2001, 2004),
elle consacre ces dernières années à un parcours de recherche et de création
qui lui a permis d’élaborer un œuvre significatif en reliure d’art.
L’exposition Un parcours en reliure
d’art, 1997-2007 tenue à la Bibliothèque Myriam et J.Robert Ouimet de l’École
des Hautes Études Commerciales la fait
connaître au public montréalais et constitue pour Louise Mauger une quatrième
exposition individuelle depuis 2004.
Dans le
prolongement de l’exposition aux HEC, la revue Art et métiers du livre, no
263, décembre 2007 consacre un important article au travail de Louise Mauger.
Elle poursuit actuellement une
formation en typographie et gravure avec Martin Dufour à Montréal.
Présidente de l’AQRAL pendant de longues années, Lucie est une professionnelle en
papier marbré. Elle a débutée en 1987 et a étudié, entre autre, avec Don Guyot
aux États-Unis. En 1997, elle publie avec Robert Jourdain Les Papiers marbrés
de nos bibliothèques.
Ses papiers marbrés peuvent être
traditionnels pour les restaurateurs ou modernes pour les reliures d’art.
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